Mon arrondissement en Mode Journée Olympique

Le mercredi 20 juin aura marqué le lancement, à Paris, de la Journée Olympique de ce samedi 23. Partout en France en effet, des événements sont déjà organisés et des initiations proposées à destination du jeune public, par le biais, en particulier, des CROS, CDOS et CTOS. A Paris, mercredi, les arrondissements se sont également mobilisés, avec succès, puisque 15 000 Parisiens, petits et plus grands, ont profité de cette initiative « Mon arrondissement en Mode Journée Olympique ». Parmi eux, Jean-François Martins, adjoint de la maire de Paris chargé du Tourisme et du Sport, qui a fait le tour des arrondissements et participé à l'encadrement des jeunes participants.

L’enfance au cœur de la Journée Olympique

« Les Jeux Olympiques ? Mais c’est dans six ans ! » ; « Non, regarde, ça commence ici, aujourd’hui ! ». Ce dialogue entre deux adolescents déambulant dans le Parc Martin Luther King, espace verdoyant du XVIIe arrondissement, se déroule sous une flamme bleue, ondulante et scintillante : « Paris en Mode Journée Olympique ». En tenue sportive eux-mêmes, ces deux habitants du nord de la capitale sont quelque peu surpris de voir des enfants, par centaines, porter chasuble et casquette pour s’élancer sur un mini parc olympique.

Djibrine Fall-Telemaque, responsable territorial des activités sportives des XVI et XVIes arrondissements, organise les flux. Quelque 400 enfants issus des centres de loisir arrivent sur site pour « découvrir les sports et l’ambiance des Jeux près de chez eux » comme l’indique « Le Passeport », triplement siglé Mairie de Paris, CNOSF et Paris 2024, remis à chaque participant. Ici, dans le XVIIe, comme dans les autres arrondissements, un socle commun est déployé sur des aires de jeux (gymnases, parcs, stades, etc…) pour faire goûter l’Olympisme à ces enfants : gymnastique, athlétisme, handball, tennis, basket-ball et boxe.

« Nous avons mis en place deux ateliers complémentaires que sont l’escrime et la pétanque afin que tous puissent prendre part à ces initiations et que la fluidité soit assurée » précise Djibrine en un large sourire.
Le principe : 12 minutes de découverte par groupe, en guise de « mise en bouche de la journée du 23 juin ». « M’sieur, on a fait neuf échanges au ping-pong, plutôt que dix… on peut quand même tamponner notre fiche ? » demande cette pongiste débutante à l’éducateur présent sur l’atelier tennis de table. « Bien sûr, et passe vite à l’escrime ! » lui est-il répondu. Direction : l’aire où masque et épée plastique sont distribués. Non loin de là, le basket, debout, et assis car le handi-basket tient toute sa place, connaît un tel succès qu’il faut vite ouvrir le stand tir à l’arc pour équilibrer les groupes.

L'Olympisme à proximité

Même allant à quelques kilomètres de là, près de la porte de Clignancourt. Au centre sportif Bertrand Dauvin, Sofiane Ouahrani, président de l’Académie de Paris Football 18ème, se réjouit de voir le gymnase plein et bruyant. Là encore, les centres de loisir ont été conviés, de même que les clubs écoles et associations. « Ce type de journée lance des signaux extrêmement positifs à tous. Le sport, c’est dès 6 ans, avant même : il donne à bouger, mais il est aussi un cadre à suivre ! On était souvent alerté par les parents qui nous disaient que leurs enfants rentraient de l’école, jetaient leur cartable dans un coin, et partaient jouer au foot. Nous avons ainsi créé une association qui rend le foot, non frein, mais moteur et motivation, scolaire et éducatif. » Succès.

Ces moments cristallisent l’envie de sport sur notre territoire
Karim Herida

Foot, donc, mais aussi badminton, hockey, taekwondo, lutte, zumba, boxe, basket, les ateliers, tous encadrés par les éducateurs de la Ville de Paris, s’enchaînent pour des enfants à bout de souffle et aux yeux écarquillés. « Que ces activités se déroulent chez eux est une fierté, reprend Sofiane. Souvent, pour jouer, on les emmène dans des villes limitrophes, mais aujourd’hui, c’est sur leur propre terrain qu’ils découvrent toutes ces disciplines et c’est une joie pour eux. Ce mercredi lance bien la Journée Olympique de samedi »…

A vol d’oiseau, le Centre Sportif Jules Ladoumègue, gymnase du XIXème arrondissement, bruisse de mil cris et joies. Sur le parvis, des dizaines d’écoliers, casques et protections aux coudes et genoux, s’essayent au skate-board. Polo jaune du CDOS 75 sur le dos, Alain Esnaut, son vice-président, ne peut cacher son contentement : « Il y a quelques années, nous avions à disposition 12 skates, et maintenant j’en ai 48 à prêter, pour que les gamins s’amusent en s’initiant. C’est un véritable essor ! ». Là, comme ailleurs, la présence de jeunes sportives prouve que la féminisation est en cours. « Le CDOS de Paris est très fier : nous possédons un club purement féminin, Realaxe, dans le Xe… ». Il est l’unique dans l’Hexagone, et il reste du travail à effectuer, mais la volonté est là, d’ouvrir cette discipline à toutes et tous. Le sport pour tous, avec tous.

A partir de 17 heures, après le passage des centres de loisir, et jusqu’à 20 heures, le grand public, incluant les grands, au premier rang desquels les parents, était invité à prendre part à ces activités disséminées dans les arrondissements parisiens. Là encore, l’élan fut de taille. « Nous avons rassemblé 15 000 personnes environ. Ces moments cristallisent l’envie de sport sur notre territoire. Cet engouement préfigure une belle Journée Olympique samedi ! » souligne Karim Herida, délégué général adjoint aux Jeux Olympiques et Paralympiques et aux grands évènements de la Ville de Paris, parlant au nom des quelque 400 éducateurs et intervenants impliqués mercredi. Rendez-vous ce 23 juin donc, à Paris et partout en France. L’élan qui montera du parc Rives de Seine – et ses 250 000 m2 d’installations sportives pour l’occasion - se transmettra partout sur le Territoire et l’énergie venue des villes et régions s’entendra aussi, comme un bel écho, dans la capitale. Le Sport et l’Olympisme s’affirmant comme le plus grand des traits d’union.

Actualités

A lire également