Conversation avec...Jean Zoungrana, vice-président en charge du Mieux vivre ensemble dans le cadre des Grandes causes nationales

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Élu président de la Fédération française de canoë-kayak en 2016, réélu en 2020, Jean Zoungrana est aujourd'hui vice-président du CNOSF en charge du Mieux vivre ensemble dans le cadre des Grandes causes nationales, au sein du Bureau exécutif du CNOSF. Il nous parle des grands axes de ses missions comme des perspectives de développement de sa fédération. Vaires Paris 2024 et au delà...

Racontez-nous votre parcours…
Sur un plan professionnel, j'étais avant ma retraite, professeur agrégé d'EPS à l'université Rennes II et, dans ce cadre, j'ai assuré des fonctions de directeur du Pôle universitaire de Saint-Brieuc, le campus Mazier. J'y ai été responsable de la filière STAPS. Par la suite, j'ai été rattrapé par mes activités bénévoles. Il faut dire que j'avais commencé la pratique des sports de pagaie à l'âge de douze ans, en eaux vives, le slalom et la descente. J'ai navigué jusqu'au niveau équipe de France junior. Puis je me suis éloigné de la pratique au moment où j'ai attaqué mon cursus universitaire. J'y suis revenu avec mes enfants, et j'ai eu un parcours de bénévole classique avec mon club, où j'entraînais, j'encadrais… et où j'évoluais aussi en tant que dirigeant. En 2012, j'ai été élu président du comité régional de Bretagne de canoë-kayak. Dès que j'ai fini mon mandat de doyen du Pôle universitaire, j'ai été sollicité pour prendre la présidence de comité régional que j'ai assurée jusqu'en 2016. J'étais également membre du conseil fédéral et je me suis présenté à la présidence de la fédération. J'ai été élu, puis réélu en 2020.

Vous êtes aujourd'hui vice-président du CNOSF en charge du Mieux vivre ensemble dans le cadre des grandes causes nationales. Pouvez-vous nous décrire ce rôle ?
Il est important de rappeler que la nouvelle présidente du CNOSF Brigitte Henriques a eu une volonté de s'entourer d'une équipe exprimant une grande diversité, en termes de parité, de diversité sociale, de type de fédération. Concernant le Mieux vivre ensemble, le projet de la présidente s'appuie sur un certain nombre de valeurs qu'il ne faut pas galvauder. Bien sûr, il y a les valeurs de l'Olympisme, l'amitié, l'excellence et le respect, mais il y a aussi d'autres, socle du programme, que sont l'Humanisme, la bienveillance, la cohésion, l'éthique, l'excellence.

Une gouvernance éthique, respectueuse des règles et des valeurs que nous défendons...

Ce sont ces valeurs qui vont guider votre action...
Pourquoi mettons-nous en œuvre ce projet ? Parce que, au fond, nous sommes attachés à ces valeurs, et le Mieux vivre ensemble y renvoie tout à fait. Dans un contexte mondial de crise qui met en cause le fondement même de nos démocraties, face aux tendances à l'individualisme, aux pratiques en dehors des structures, au mercantilisme, au radicalisme, à la violence, le Mieux vivre ensemble est l'expression de ces valeurs qui constituent le ciment de nos relations.

Que sont les Grandes causes nationales dans lesquelles s'inscrit votre vice-présidence ?
Les grandes causes nationales sont de nature très différentes, puisqu'elles regroupent des dimensions comme le sport santé, le sport éducatif à l'école et à l'université, la mixité, l'emploi et la formation, et il y a des volets qui m'intéressent tout particulièrement : ceux qui touchent à l'égalité, l'inclusion, la cohésion sociale, la lutte contre les discriminations qu'elles soient sexuelles ou sexistes. Cela touche également des domaines comme l'éthique, l'intégrité des compétitions, le dopage, les comportements non républicains qui renvoient à des pratiques relevant notamment de radicalisme. C'est une approche très large dans un premier temps, et dans un deuxième temps, nous allons définir le périmètre de nos actions et cadrer les différents rôles pour mettre en œuvre ces orientations.

Quelles peuvent être les actions concrètes menées dans le cadre de votre mission ?
Dans le cadre du projet de loi sur le respect de la République, nos fédérations seront amenées, vraisemblablement à travers des contrats avec le ministère des sports, à mettre en œuvre de véritables stratégies. Une norme AFNOR a été produite avec le ministère, et il s'agit d'un exemple concret d'actions que nous allons porter, pour veiller à ce que nous ayons une gouvernance éthique, respectueuse des règles et des valeurs que nous défendons.
Un autre point important concerne les enjeux environnementaux. En tant que président d'une fédération de sports de nature, il s'agit d'une problématique importante pour moi. Trois axes me paraissent essentiels. Le premier, c'est contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et là-dessus, nous avons des éléments sur une gouvernance soucieuse de la réduction de l'impact carbone. Nos statuts n'étaient pas adaptés, par exemple à la gestion d'assemblées à distance. Il y a toute une réflexion là-dessus, comme pour nos manifestations. Il s'agit aussi de développer les bonnes pratiques dans le cadre du trophée Club + du CNOSF. Ce sont des labels, des chartes que nous allons continuer à développer. Nous devons faire en sorte que les fédérations prennent en compte cette question environnementale dans leurs statuts.

Faire de l'accès aux sports de nature un droit.

Par ailleurs, de la même façon que nous avons des athlètes ambassadeurs sur un plan sportif, je propose que nous en ayons aussi pour la cause environnementale, et que l'on puisse les mettre à l'honneur pour leur engagement qui contribue au rayonnement du mouvement. Nous devons faire reconnaître notre action auprès du ministère de la transition écologique, puisque cela n'est pas le cas actuellement, et promouvoir les bonnes pratiques dans le cadre des trophées club.
Le dernier axe, c'est faire de l'accès aux sports de nature un droit. C’est-à-dire veiller à ce que ce droit puisse être respecté avec les contreparties nécessaires en termes de devoirs : le respect du milieu. Nous avons souvent des problèmes dans ce domaine, et nous avons besoin de défendre l'accès aux espaces de nature.

Nous nous inscrivons vraiment dans une logique d'héritage.

Dans trois ans, les Jeux de Paris 2024. Une montée en puissance pour votre fédération ?
Le site olympique de Vaires-sur-Marne a été livré en 2018. Nous y avons déménagé notre siège fédéral, et installé nos équipes olympique, paralympique et toutes nos filières de haut niveau. Nos athlètes s'entraînent au quotidien, à la fois dans le stade d'eaux vives et sur le bassin qui accueilleront les Jeux 2024. De ce côté-là, nous espérons bien que nous bénéficierons de l'avantage du terrain, par la connaissance du site que nous aurons. L'autre point à souligner, c'est que nous avons un projet de construction de notre maison du canoë-kayak et des sports de pagaie à l'entrée du site de Vaires, qui accueillera à la fois nos services et ceux destinés au haut-niveau, et d'autres services qui permettront de développer la pratique.

Avec cette base olympique et paralympique, un des plus gros complexes dédiés aux sports de pagaie au monde, cela va nous mettre en capacité de développer l'ensemble de nos disciplines, loisir, tourisme, pratiques éducatives, jusqu'au très haut niveau. Ainsi, nous pourrons préparer aux mieux ces Jeux. La livraison de la maison du canoë-kayak est prévue pour 2023, et nous libérerons ensuite les espaces pour le COJO. Nous nous inscrivons vraiment dans une logique d'héritage, car au-delà des Jeux 2024, ce site fera partie de l'île de loisirs de Vaires - Torcy qui comprend beaucoup d'autres activités, et ce sera un des éléments de développement du territoire. En ligne aussi avec la dimension mieux vivre ensemble et la question environnementale.

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