Des FOJE, des JOJ, jusqu'aux JO : retour sur le parcours de Fabien Claude

Compétition16 janv. 2024

En 2011 au Festival Olympique de le Jeunesse Européenne (FOJE) de Liberec, en 2012 aux premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver à Innsbruck, et 10 ans plus tard sur un podium olympique. Interview avec Fabien Claude qui revient avec nous sur ces premières expériences olympiques qui ont marqué les débuts de sa carrière.

Ton meilleur souvenir/un souvenir marquant des JOJ de Innsbruck 2012

Fabien Claude : Mon meilleur souvenir au JOJ d’Innsbruck 2012 : c’est l’ambiance de la délégation olympique, se retrouver aussi jeune avec tous les athlètes des autres disciplines, c’est vraiment incroyable. C’est aussi la première fois pour la plupart où nous recevons notre dotation. Pour les JOJ de 2012 nous avons reçu la même grosse dotation que celle reçue pour les Jeux de Vancouver 2010. Nous avons reçu les mêmes tenues que les grands des Jeux de 2010 c’était aussi un super souvenir.

Fabien Claude dans le fond de la photo au JOJ d’Innsbruck 2012.

1ère dotation, cérémonie d’ouverture : tes ressentis de cette 1ère compétition olympique ?

Fabien Claude : La dotation quand tu es jeune c’est important, tu es trop content d’être équipé au couleur de l’équipe de France au côté des autres nations. J’avais déjà fait les FOJE donc ce n’était pas non plus une première expérience olympique pour moi mais les JOJ c’était quelques choses de beaucoup plus grand. Beaucoup d’athlètes qui avaient participé aux Jeux disaient que c’était comme des mini Jeux Olympiques d’hiver. Les JOJ d’Innsbruck 2012 ont été une très belle expérience pour moi qui a été un réel plus pour ma participation aux Jeux de 2022.

Tu te souviens d’un adversaire en particulier ? Que tu as pu recroiser plus tard sur le circuit international ?

Fabien Claude : Je n’ai pas le souvenir d’un adversaire en particulier hormis un athlète chinois qui avait gagné la course avec un 7 sur 10 et qui allait très vite sur le ski. Par contre lors de ma participation au FOJE l’année d’avant c’était Johannes Bø que l’on voyait pour la première fois. Il ressemblait à Tarjei Bø qui gagnait déjà le globe de cristal en coupe du monde alors qu’il avait tout juste 20 ans. On se disait déjà que c’était incroyable ce que faisait son frère. Lui en revanche on n’en avait pas encore entendu parler mais après quelques courses et quelques grandes démonstrations on a compris que c’était lui le futur champion.

Pensais-tu que 10 ans plus tard tu monterais sur le podium des Jeux Olympiques d’hiver ?

Fabien Claude : Mon rêve a toujours été d’être champion olympique donc les JOJ c’était un passage important pour emmagasiner de l’expérience, performer et me mettre dans les conditions d’une compétition olympique. Je pense que je n’étais pas encore assez armé moralement et physiquement même si je pense que j’aurais pu faire de meilleurs résultats. Après, il y avait les Jeux de 2018 que je visais, j’avais déjà l’âge et la maturité pour y participer mais je les ai ratés de peu. Monter sur un podium olympique était clairement mon objectif comme ça l’est toujours pour les Jeux de 2026.

Beaucoup d’évolution entre l’athlète qui participe aux JOJ de 2012 et celui des Jeux de Pékin en 2022 ?

Fabien Claude : Le Fabien de 2012 n’a rien avoir avec celui de 2022. En 2012, j’étais tout jeune et je découvrais la performance de haut niveau notamment en championnat du monde junior. L’athlète de 2022, c’est un athlète qui a fait plusieurs podiums en coupe du monde et qui fait partie intégrante de l’équipe de France A. J’ai aussi une maturité de plus de 10 ans de carrière. Même si j’étais déjà armé en 2012 j’ai un peu échoué à la tâche. En 2022 c’était la bonne année et j’espère continuer à progresser pour être champion olympique en 2026.

Tu as participé aux JOJ d’hiver en 2012. 4 ans après ton frère y participait : tu lui as donné quoi comme conseils ?

Fabien Claude : Nous sommes très proche avec mes frangins, nous en avons beaucoup parlé. Je me souviens que nous avions vu une bande annonce pour les JOJ de Lillehammer et je lui ai dit ça à l’air incroyable, ça va être une expérience formidable. Lorsqu’il y est allé, c’est avec l’intention de gagner. Je pense que mon expérience a été un petit plus pour lui et il a réussi à réaliser l’une de ses plus belles courses de sa jeunesse.

Un conseil pour un athlète qui s’apprête à participer au JOJ 2024 ?

Fabien Claude : Profitez à fond de l’événement ! On a tendance à avoir la tête dans le guidon avec l’envie de performer, de ramener des médailles mais ce qui compte c’est aussi l’expérience humaine que l’on va vire là-bas. Il faut se mettre dans les meilleures conditions pour performer et que ça marche ou ça ne marche pas il faut prendre tout ce qu’il y a de positif dans cette expérience. Allez-y à fond et amusez-vous !