Du FOJE aux jeux olympiques Clément Noël (ski alpin)

62 jeunes athlètes français représentant 10 disciplines de d’hiver s’apprêtent à s’élancer dans leur première expérience olympique. La 16e édition du Festival Olympique de la Jeunesse Européenne (FOJE) d’hiver qui débute le 21 janvier prochain représente le premier bain dans l’Olympisme pour de nombreux participants.

De nombreux athlètes aujourd’hui médaillés sont passés par là avant de devenir de grands champions. Clément Noël, sacré champion olympique l’hiver dernier à Pékin en slalom, nous partage son expérience et ses premières émotions olympiques, à l’occasion du FOJE 2015 organisé en Autriche et au Liechtenstein. À même pas 17 ans à l’époque, le skieur alpin en garde aujourd’hui un très bon souvenir.

Un souvenir marquant de ces FOJE ?

Clément Noël : « La deuxième manche du slalom m’a marqué. C’était la première fois que je me retrouvais sur une compétition internationale dans une telle situation. J’avais gagné la première manche, mais je commets une grosse erreur en deuxième. Je tombe, mais je repars. C’est un souvenir un peu frustrant parce que ça me tenait à cœur de réussir à cette époque-là. Je suis resté frustré par cette course mais l’ambiance était vraiment cool. Maintenant, quand j’y repense, je garde un très bon souvenir. »

Qu’as-tu appris de cette expérience ?

Clément Noël : « L’expérience des FOJE, c’est un peu comme une première expérience olympique parce que toutes les nations sont rassemblées. Je me souviens qu’on avait eu les tenues officielles de l’équipe de France olympique par exemple. Cet événement, quand on est jeune, c’est l’occasion d’apprendre et ça sert pour le futur. »

Après avoir participé au FOJE, projetais-tu déjà une participation aux Jeux Olympiques ?

Clément Noël : « Je ne sais pas si je me projetais aux Jeux Olympiques. Je ne pense pas que j’avais ça dans un coin de la tête. Je profitais du moment, de l’ambiance et je ne me suis jamais trop dit "un jour, je vais faire ça avec les grands, je vais aller aux Jeux Olympiques". J’étais déjà très content d’être au FOJE. J’essayais d’être le plus performant possible et j’étais quand même assez ambitieux mais ce n’est pas pour autant que je me projetais sur le futur. Je ne me suis jamais vraiment projeté dans toute ma carrière et à l’époque encore moins. »

As-tu recroisé des adversaires des FOJE sur le circuit plus tard sur des grandes compétitions ?

Clément Noël : « Oui, il y avait plein d’athlètes qui étaient au FOJE que j’ai recroisés par la suite. En slalom, Raphael Haaser avait gagné, un Autrichien qui s’illustre maintenant sur le circuit de la Coupe du monde mais plutôt en vitesse, ainsi que le bulgare Albert Popof, qui est très bon en slalom. J’ai aussi le souvenir de Marco Odermatt, le gros cador de la Coupe du monde en ce moment. Il était sur ce FOJE et notre coach l’avait pris en exemple en géant en nous disant "vous verrez, lui, il a un ski pour être vraiment bon". J’avoue qu’on ne le croyait pas trop car il avait un ski très particulier, nous étions un peu dubitatifs quand il nous montrait ces vidéos. Finalement, il s’avère que le coach avait raison car maintenant, c’est ce qu’il se fait de mieux, que ce soit en géant ou en super-G. Il y a beaucoup d’athlètes qui sont sortis avec un bon résultat aux FOJE et qui ont réussi à percer sur la suite de leur carrière ! »