Du FOJE aux jeux olympiques Manon Petit-Lenoir (snowboard)

Compétition09 janv. 2023

Du FOJE aux jeux olympiques Manon Petit-Lenoir (snowboard)

Manon Petit-Lenoir est membre de l’équipe de France de snowboard cross. Après avoir obtenu une médaille d’or par équipes mixtes au Festival Olympique de la Jeunesse Européenne en 2015 avec Merlin Surget, elle a obtenu la médaille d’or lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lillehammer 2016 en individuel. Quelques mois avant les Jeux Olympiques de PyeongChang2018, elle se fracture trois vertèbres et devra ainsi attendre l’édition de Pékin 2022, pour prendre part à ses premiers Jeux.

À quelques jours du lancement du FOJE d’hiver 2023 de Friuli-Venezia Giulia, Manon Petit-Lenoir revient sur ses premières expériences olympiques.

Te souviens-tu de ton arrivée dans la délégation française ?

Manon Petit-Lenoir : « Je me souviens arriver avec la délégation française, tous sports confondus, habillés tous pareil avec les tenues des Jeux Olympiques. Je devais avoir 16 ans et je trouvais ça fou de vivre ça aussi jeune et d’avoir la chance d’avoir été sélectionnée pour disputer cette compétition. »

Quel souvenir gardes-tu ?

Manon Petit-Lenoir : « J’ai eu la chance d’avoir un petit bout de fan club qui était là, qui s’était déplacé jusqu’en Autriche, pour m’encourager pour le FOJE. L’ambiance était juste folle. Je ne garde que des bons souvenirs même si je suis tombée sur la course individuelle. Cela a été une grosse claque. J’étais attendue comme favorite, j’étais très triste mais je me suis rattrapée le surlendemain avec la médaille d’or remportée avec Merlin. J’étais donc super-contente de ma première expérience olympique. »

Un souvenir marquant de ce FOJE ?

Manon Petit-Lenoir : « Quand je passe la ligne d’arrivée de l’épreuve par équipes mixtes et que tout le monde crie, saute… Je me souviens que le podium était sur une grande scène dans la ville avec énormément de monde. C’est l’un des plus beaux souvenirs et l’un des plus marquants. Tout le monde chantait la Marseillaise, la main sur le cœur. J’ai eu envie de poursuivre mes efforts et me battre pour la vraie médaille, en individuel cette fois-ci. »

Qu’as-tu appris de cette expérience ?

Manon Petit-Lenoir : « J’ai appris que ce n’était pas facile d’arriver sur un événement quand on est favori. D’autant plus dans mon sport où il y a plein d’éléments extérieurs qui jouent. On peut très bien faire la course de sa vie, être en grande forme et subir une erreur de trajectoire d’un adversaire. Il faut gérer son entraînement par rapport à l’événement mais je pense qu’il faut surtout relativiser, on fait une course qu’on juge moyenne et le lendemain tout peut se passer. C’est aussi la beauté du sport. Toujours se relever après un échec car le lendemain on peut avoir quelque chose de grand. »

Après cette expérience, projetais-tu déjà une participation aux Jeux Olympiques ?

Manon Petit-Lenoir : « J’ai eu la chance de faire les FOJE avec une petite déception sur la course individuelle et une médaille d’or deux jours après. Cette expérience m’a beaucoup aidée pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse l’année suivante, lors desquels j’ai remporté l’or. Ça a été quelque chose d’incroyable ! Cette médaille été le point de départ pour lancer ma carrière dans la cour des grandes. Puis ça m’a aidé en Coupe du monde, depuis que j’évolue sur ce circuit. J’ai eu la chance de participer ensuite aux Jeux Olympiques de Pékin 2022. Ça a été une grosse déception mais je me suis relevée. Je repense aussi à tous les moments au début de ma carrière où ça n’allait pas sur certaines courses, et après on en refait une où ça va beaucoup mieux. Cela permet de relativiser. On s’entraîne parce qu’on aime notre sport, il faut garder ça en tête ! »

Quel conseil pourrais-tu donner aux jeunes athlètes qui s’apprêtent à participer au FOJE ?

Manon Petit-Lenoir : « Si je dois donner un conseil, c’est de s’entraîner au maximum avant la compétition pour n’avoir rien à regretter. Si on gagne, c’est super et il faut continuer dans cette direction. Et si on ne gagne pas, ce n’est pas grave, parce que le lendemain on peut encore briller. On a tellement d’occasions dans une carrière, donc on se relève, on garde la tête haute et surtout, on sourit ! »