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Au cours des différents Congrès olympiques, le Baron Pierre de Coubertin insista sur la nécessité d’assurer au sport une place de choix dans les programmes éducatifs des différents pays. Son vœu de créer un centre d’études olympiques ne sera toutefois exaucé qu’un an après sa mort.

En 1938 à Olympie, conformément à ses souhaits, le cœur de Coubertin est enterré dans la stèle commémorative inaugurée en 1927 par le gouvernement grec en hommage à son action de rénovateur des JO. A cette occasion, Carl Diem, leader du sport allemand qui avait notamment relancé les fouilles allemandes du stade antique fait part à Ioannis Ketseas, secrétaire du Comité olympique hellénique (COH) et membre du CIO pour la Grèce, de l’intérêt d’y créer un Institut international olympique sur le modèle de celui de Berlin. La même année, le COH introduit dans ses statuts une « Académie Internationale Olympique ».

Ce n’est cependant qu'en 1949, sur proposition de Ketseas et Diem, que le CIO approuve la création d'une Académie internationale olympique. Celle-ci est d'abord constituée comme commission ad hoc en 1955. En 1961, elle est inaugurée à Olympie et le CNO grec y organise la première session internationale sous forme de camp à proximité du stade antique. Ces Sessions existent toujours et se sont développées, tout comme le centre qui les accueille à Olympie. désormais à destination notamment des jeunes, des chercheurs ou des éducateurs.

« Le rôle des CNO est de […] promouvoir les principes fondamentaux et les valeurs de l’Olympisme dans leurs pays […] en encourageant la création d’institutions consacrées à l’éducation olympique, telles que les académies nationales olympiques,…». Charte olympique - règle 27 (Mission et rôle des CNO)

De la commission nationale de l’AIO à l’ANO

Depuis cette date, une session annuelle pour jeunes participants est organisée à Olympie. A partir de 1970, d’autres publics seront également concernés, mais ce sont essentiellement ces sessions pour jeunes participants qui permettront l’éclosion d’académies nationales olympiques. En effet, pour envoyer des jeunes participants chaque année aux sessions de l’AIO, il faut s’organiser. A l'initiative de Dominique Paret (qui avait encadré le Camp international de la jeunesse de Mexico en 1968 et celui de Munich en 1972), la Commission de l'Académie internationale olympique est créée au sein du CNOSF en 1974, sous la présidence de Claude Collard.

Cette instance, en charge de cette sélection (ainsi que de celle des jeunes pour les Camps internationaux de la jeunesse organisés dans le cadre des Jeux olympiques d'été et d'hiver), doit fonder son travail sur les valeurs de l’Olympisme tenant compte de l’enseignement que ses membres ont reçu par leur propre participation aux sessions de l’AIO. Il s’agit donc d’une première démarche nationale de promotion des valeurs olympiques. Cette démarche à vocation internationale entraîne naturellement l’envie d’une démarche de même nature que celle de l’AIO au niveau national.

Le premier pas fondateur de l’ANO de France sera ainsi franchi en 1994 mais la volonté de créer une académie nationale autour de la commission de l’AIO ne suffit pas, il faut une ambition, un nouveau souffle, une vision dynamique, dans le cadre d’un projet partagé construit en harmonie avec le CNOSF. Ce sera le cas en 2001 grâce à l’indispensable soutien du CNOSF.

Le Comité national olympique et sportif français a pour objet « de propager les principes fondamentaux de l’Olympisme définis par Pierre de Coubertin et énoncés dans la Charte olympique, notamment en contribuant à la diffusion de l’Olympisme dans les programmes de formation et d’enseignement ; de veiller à la création et aux activités d’institutions (Académies nationales olympiques, musées olympiques) se consacrant à l’éducation olympique et à la mise en œuvre de programmes culturels en relation avec le Mouvement olympique ». Statuts du CNOSF, Article 2 (Objet)