Jeux Mondiaux 2025, J9 : Frédéric Marsens a visé juste

Terre de pétanque et de Lyonnaise, la France a pris l’habitude de ramener au moins une médaille d’or à chaque édition des Jeux Mondiaux. Après Ophélie Armanet qui l’avait emporté à Birmingham (édition où les épreuves étaient exclusivement féminines), c’était au tour de Frédéric Marsens de prendre la succession de Guillaume Abelfo, titré en Lyonnaise à Wroclaw en 2017. A 34 ans, le sociétaire du Sport-boules Saint-Vulbas, dans l’Ain, a maîtrisé son sujet à Chengdu, terminant premiers des qualifications, avant d’écarter en demi-finales l’Argentin Lucas Hecker (46-42). En finale, il affrontait le Slovène Gasper Povh, 24 ans. « Je le connais, il est plus jeune que moi, j’ai un peu plus d’expérience… Il fallait que j’attaque bien tout de suite, nous raconte le Français. On s’est suivis tout le long, je n’ai pas perdu une boule et pas gagné une boule non plus sur la course. Je me suis appliqué dans mon tir et, au bruit autour, aux réactions des entourages, j’ai compris que je passais devant et j’ai su le rester jusqu’au bout (45-39, ndlr). Je suis ravi. C’étaient mes premiers Jeux Mondiaux et sans doute les derniers parce que je suis un peu vieux maintenant, alors je vais profiter de cette Marseillaise ! »

L’hymne national récompensera l’ensemble de sa compétition puisque le médaillé d’or individuel a dans la foulée remporté le bronze en duo mixte avec Lisa Gouilloud. Écartés de la lutte pour le titre par la Chine en demies (42-46), ils sont venus à bout des Turcs Inci Ozturk et Mehmet Can Yakin pour monter sur la troisième marche du podium (49-46). « On s’est fait plaisir sur ce dernier match, on a pris ce qu’on pouvait », faisait contre mauvaise fortune, bon cœur, la tricolore, dont la compétition individuelle est encore à venir. « Deux médailles sur deux possibles dont une en or, c’est une bonne journée », souriait logiquement plus franchement son partenaire.

En pétanque, Sandrine Poinsot s’est inclinée en demi-finales face à la Tunisienne Mouna Beji Ep Mattoussi (18-30). Elle tirera donc pour le bronze samedi face à la Thaïlandaise Nantawan Fueangsanit. La doublette qu’elle compose avec Lucas Desport a également bien débuté sa phase de groupes, avec deux succès sur le Bénin (10-5) et l’Italie (13-9).

La team France de roller course a clôturé des Jeux Mondiaux fastes avec deux dernières médailles, à chaque fois en bronze sur le 10 000 m à élimination. C’est d’abord Marine Lefeuvre qui a complété sa collection en s’adjugeant le bronze derrière les incontournables latino-américaines Gabriela Rueda et Gabriela Vargas Sarmiento. C’est sa troisième médaille cette semaine, une de chaque métal. C’est aussi sa sixième distinction au total aux Jeux Mondiaux, collection culminant avec le titre du 10 000 points route : « Je suis évidemment très satisfaite de ce bilan. Je ne savais pas comment me jauger en arrivant puisque c’était la première fois que je me confrontais au niveau international cette année. Au final, je suis titrée dès la première course, puis argent, puis bronze : c’est un beau bilan. Je me sens à la fois fière, fatiguée et soulagée. Fière de ramener trois médailles pour mon pays, dont l’or. Fatiguée au vu du rythme de ces quatre jours, les nombreuses courses, les allers retours en transports, la forte chaleur... Et soulagée que ce soit fini et de repartir avec les trois couleurs, en particulier cet or qui me manquait. C’est une satisfaction de me dire qu’à présent j’ai tout gagné dans mon parcours d’athlète : championne de France, d’Europe, du monde et des Jeux mondiaux. »

Martin Ferrié l’a imité quelques instants plus tard sur la même distance, prenant la troisième place derrière le Colombien Juan Jacobo Mantilla Pinilla et le Suisse Livio Wenger. Lui aussi quitte Chengdu avec trois médailles dans sa valise, toutes en bronze (après deux d’argent en 2022). Au total, le roller course aura ramené neuf podiums à l’Équipe de France dans ces Jeux Mondiaux. Cerise sur le gâteau : nos quatre représentants repartent tous avec au moins une médaille autour du cou.

Vingt-quatre heures après la médaille d’or de Tiffany Chapon et la quatrième place de Jade Jacob, les Bleus continuent à jouer les premiers rôles en force athlétique. Chez les poids super lourds, dans une finale remportée par le Géorgien Temuri Samkharadze (110,93 points), Nicolas Peyraud a été chercher la médaille de bronze aux forceps au détriment de l’Ukrainien Taras Melnychuk, par 109,83 points contre 109, 79 ! Un tout petit écart qui fait une si grosse différence aux yeux de l’athlète du Ragnarok Gym, dans la Somme : « J’avais déjà terminé trois fois quatrième aux championnats du monde mais je n’avais jamais eu encore de médaille internationale en seniors, c’est ma première. Je suis très ému, c’est une fierté, la récompense de tout le travail fourni. Je savais de toute manière que ça serait très serré, que ça risquait de se jouer à la dernière barre… Tout à l’heure ma petite sœur à fini quatrième pour pas grand-chose, là la médaille bascule du bon côté ! » Un peu plus tôt en effet, Clara Peyraud s’est quant à elle classée quatrième en catégorie classique poids lourds. Dans une finale qui a vu la Néo-Zélandaise Karlina Tongotea établir un nouveau record du monde (122,61 points), notre Française termine à 110,65 points, quand le podium se jouait à 114,89 pour la Norvégienne Marte Kjenner.

Les États-Unis ont arrêté nos Bleus en demi-finales du flying disc (13-9). Samedi, c’est donc une médaille de bronze qu’ils vont tenter de conquérir face aux Allemands.

En kayak polo, nos tricolores se sont inclinés sur la plus petite des marges face aux Britanniques en quarts de finale (3-4). Ils ont même mené 3-1 (triplé d’Emeric Richard) mais la rébellion adverse s’est traduite par une égalisation quasi-instantanée, avant que Shivan McCutcheon n’offre la victoire aux siens en prolongation. Il leur reste à viser la cinquième place de ce tournoi lors des matchs de classement.

En course de drones, Killian Rousseau a tracé sa route avec aisance jusqu’en quarts de finale. Ce vendredi, il a terminé premier de sa course en seizièmes de finale puis second de son huitième. Troisième de sa course des seizièmes de finale, Dorian Couailles quant à lui poursuit son chemin en repêchages – il est au troisième tour.

A l’arc nu, David Jackson s’est incliné de justesse face à l’Américain Ryan Davis (77-75). Il prend la septième place finale de ce tournoi des Jeux Mondiaux.

En aérobic enfin, les Français Maëlys Lenclos, Clara Lestruhaut, Cléa Jonda, Robin Soares et Wilfried Lavigne ont terminé à la sixième place des qualifications par groupes mixtes, ne se qualifiant donc pas pour la finale.