La période romaine

Culture

La période romaine

La République romaine avait été clairvoyante en essayant de limiter la célébration de jeux que voulait donner tel ou tel puissant ou ambitieux pour se donner du prestige. Avec l’arrivée de l’Empire, puis sous l’Empire lui-même, les jeux romains vont prendre une dimension différente.

Après le " Veni, vidi, vici ", César fait célébrer des jeux qui sont plus un spectacle de divertissement offert au peuple qu’une compétition sportive (Cf. Suétone). Auguste, pour célébrer Actium, construit un stade et un théâtre à Nicopolis, en ~ 31. Puis on célèbre à partir de ~ 28 (mais ces jeux ne survivront pas à Auguste) des Jeux Actiens, courses de chars et de bateaux.

Certains promoteurs ne sont toutefois pas très scrupuleux et les ouvrages qu’ils construisent pour tenir des jeux s’effondrent en provoquant d’effroyables tragédies.

Titus inaugure le Colisée en 80 (ap. J.-C.) : 50 000 personnes, 100 jours de fête !

En 60 on organise à Rome des jeux à la manière de la Grèce, cette innovation est contestée car certains y voient une décadence (Cf. Tacite). C’est bien d’une décadence qu’il s’agit : la politisation du sport (ou sa récupération à des fins personnelles) amène les jeux du cirque qui n’ont plus rien de sportif et qui ne visent qu’à la dépolitisation des masses : " panem et circenses ".

La décadence... Et Néron

Les grands jeux grecs n’échappent pas à cette décadence (Cf. Suétone). L’illustration la plus célèbre nous est donnée par Néron. Après Tibère (vainqueur olympique dans la course de chars des 199èmes J.O. en 17), Néron vient en Grèce en 67 aux Jeux Isthmiques (où il fait proclamer la liberté de la Grèce) et aux Jeux Olympiques (où il introduit un concours de musique et de poésie). Il fait déplacer les dates des Jeux en raison de sa venue et il concourt en personne. Bien entendu, il gagne ... même s’il faut pour cela le remettre sur son char d’où il était pitoyablement tombé.

Tout "auréolé" de sa victoire olympique, il concevra le dessein de combattre un lion à mains nues, on arrive heureusement à l’en dissuader, il est vrai qu’il est bien difficile de convaincre un lion de se laisser battre.