Les racines antiques

Culture

Les racines antiques

L’origine des Jeux Olympiques se perd dans la Grèce primitive entre l’histoire et la légende. Le mythe de fondation des Jeux le plus lointain met en scène les dieux eux-mêmes.

De nombreuses légendes nous sont parvenues et l’origine des jeux antiques est toujours rattachée à un rite de passage comme on peut le lire chez Homère : rite funéraire dans le chant XXIII de l’Iliade, rite initiatique lorsqu’Ulysse est reçu par les Phéaciens au chant VIII de l’Odyssée, rite matrimonial avec le tir à l’arc pour la main de Pénélope (qu’Ulysse avait déjà "gagnée" à la course à pied) au chant XXI. (Par ailleurs, Homère au chant XI de l’Iliade fait référence à des courses de chars dans la plaine d’Elis, très vraisemblablement au cours de Jeux Olympiques).

La Première Olympique de Pindare célèbre la victoire d’Hiéron et le mythe central de ce poème rapporte le course de chars victorieuse de Pélops (le héros qui donna son nom au Péloponnèse) contre Œnomaos, roi de Pise, pour épouser sa fille Hippodamie. Ce thème illustre le fronton oriental du temple de Zeus à Olympie à partir de ~ 456 (456 avant J.-C.).

La légende est la poésie de l’histoire et on peut au moins en déduire que des Jeux Olympiques furent instaurés, perdus, restaurés dans cette Grèce primitive.

Olympie se trouve dans la plaine d’Elis, au nord-ouest du Péloponnèse. Nous entrons dans l’histoire avec Iphitos, roi d’Elide, qui, allant consulter l’oracle de Delphes, la Pythie, en vue de sauver la Grèce des guerres intestines et de la peste, se voit répondre qu’il faut réintroduire les Jeux Olympiques dans le sanctuaire consacré à Zeus. Les Jeux Olympiques sont relancés, la paix est conclue avec Pisates et Spartiates dans une "trêve sacrée", nous sommes en 884 avant notre ère.

A nouveau, les Jeux Olympiques entrent dans l’oubli avant une nouvelle restauration, en ~ 776, durable cette fois puisque nous en connaissons l’histoire qui s’étend sur douze siècles. Ces Jeux se tiendront régulièrement tous les quatre ans et permettront quelques siècles plus tard à Timée ou à Polybe de situer chronologiquement les événements de l’histoire grecque. Ils serviront de calendrier (on situera par rapport à l’olympiade).