L'hymne olympique

Culture

L'hymne olympique

Paroles

Αρχαίο Πνεύμα αθάνατο, αγνέ πατέρατου ωραίου, του μεγάλου και του αληθινού,Κατέβα, φανερώσου κι άστραψε εδώ πέραστη δόξα της δικής σου γης και τ’ ουρανού. Στο δρόμο και στο πάλεμα και στο λιθάριΣτων ευγενών αγώνων λάμψε την ορμήΚαι με το αμάραντο στεφάνωσε κλωνάρικαι σιδερένιο πλάσε και άξιο το κορμί. (δις)Κάμποι, βουνά και θάλασσες φέγγουνε μαζί σουσαν ένας λευκοπόρφυρος μέγας ναός. Και τρέχει στο ναό εδώ προσκυνητής σου (δις)Αρχαίο Πνεύμα αθάνατο, κάθε λαός. (δις)

Traduction libre du grec par M. Merlier :

Esprit antique et éternel, créateur auguste De la beauté, de la grandeur et de la vérité Descends ici, parais, brille comme l'éclair, Dans la gloire de la terre et de ton ciel.

Dans la course et la lutte et le poids Des nobles jeux éclaire l'élan, Prépare la couronne Faite de la branche immortelle, Et donne au corps la force De l'acier et la dignité.

Les campagnes, les monts, Les mers brillent autour de toi, Comme un grand temple fait De pourpre et de blancheur, Et dans le temple ici accourent tous les peuples Pour se prosterner devant toi, Esprit antique et éternel.

Auteurs

L’hymne olympique a été créé par Spiros Samaras (musique) et Kostis Palamas (paroles) qui figuraient parmi les plus grands artistes grecs de la fin du XIXème siècle.

Spyridon-Filiskos – dit Spiros – Samaras (Corfou, 29 novembre 1863 – Athènes, 7 avril 1917) : son histoire est celle d’un prodige au succès précoce et à l’œuvre désormais oubliée. A vingt ans, Spiros Samaras était déjà l’auteur d’un opéra intitulé Medgen. Il connut son premier grand succès avec son opéra en trois actes, Flora Mirabilis, qu’il dirigea lui-même à Milan. Il n’avait alors que 23 ans. Cet élève d’Enrico Stancabiano à Athènes et de Léo Délibes au conservatoire de Paris, connut alors une gloire internationale inédite pour un compositeur grec. Comparé en son temps à Puccini ou Mascagni, Samaras est aujourd’hui un illustre inconnu.

De fait, en 1943, sa maison d’édition, Sonzogno, sise à Milan fut détruite lors d’un bombardement. La presque totalité de ses partitions fut perdue à jamais, si l’on excepte une partition de l’opéra La Biondinetta retrouvée en Bavière il y a quelques années et réinterprétée en Bulgarie pour un enregistrement CD.

L’éternité de son œuvre est cependant assurée par cet hymne olympique réalisé sur commande à l’occasion des premiers Jeux olympiques de l’ère moderne. Le destin et la renommée de Spiros Samaras sont donc désormais liés à l’avenir de l’Olympisme.

Kostis Palamas (Patras 1859- Athènes février 1943) est parmi les plus connus et estimés des poètes grecs modernes : « Pour les écrivains aimant Hugo, adressez-vous de ma part au poète grec Kostis Palamas [...]. Il est un des mieux qualifiés pour en parler : car il est un Hugo hellénique », ainsi parlait de lui Romain Rolland dans une lettre à Jean Guéhenno. De fait, Kostis Palamas est l'auteur qui réussit le plus à imposer la langue démotique, parlée, dans la littérature.

Après avoir reçu son instruction à Missolonghi, il travailla comme journaliste et critique littéraire. Son premier recueil de poèmes parut en 1886. En 1897, après la parution de son second recueil, il fut nommé secrétaire général de l’Université d’Athènes, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1926. Mort durant l’occupation allemande, Kostis Palamas laissa une œuvre poétique monumentale comportant plus de vingt recueils où s’associent romantisme, philosophie et culture apologique de l’hellénisme.

Joué pour la première fois à l’occasion des Jeux de la première Olympiade à Athènes, en 1896, il fut par la suite abandonné. Par la suite, différentes compositions musicales agrémentèrent les cérémonies d'ouvertures jusqu'aux Jeux de Rome en 1960, date à laquelle la composition de Samaras/Palamas devint l'hymne olympique officiel.

Historique de l'hymne

1896Jeux Olympiques d’Athènes Hymne olympique créé sur commande par Samaras et Palamas

1900 – 1904Jeux Olympiques d’été de Paris puis Saint-Louis Pas d’hymne

1908 • Jeux Olympiques d’été de Londres Hymne national anglais

1912 • Jeux Olympiques d’été de Stockholm Une « Marche Olympique Triomphale » composée par le suédois H. Alexanderson ouvrit les Jeux Olympiques

1920 • Jeux Olympiques d’été d’Anvers Cantate de Pierre Benoît

1924 • Jeux Olympiques d’hiver de Chamonix Pas d’hymne

• Jeux olympiques d’été de Paris Deux chœurs venus de Prague et de Tourcoing entonnèrent l’hymne olympique

1928 • Jeux Olympiques d’hiver de Saint-Moritz Pas d’hymne

• Jeux Olympiques d’été d’Amsterdam « Wilt heden nu treden » du « Gedenck Clanck » de Valerius fut entonné par 1200 choristes

1932 • Jeux Olympiques d’hiver de Lake Placid Y fut interprété la musique de « the Star-spangled Banner », l’hymne américain

• Jeux Olympiques d’été de Los Angeles L’hymne fut l’œuvre du compositeur Bradley Keeler dont la musique accompagna un texte de Louis Benson

1936 • Jeux Olympiques d’hiver de Garmisch-Partenkirchen Reprise de l’hymne Keeler / Benson joué à Los Angeles

• Jeux Olympiques d’été de Berlin Une musique de Richard Strauss acommpangant un texte de Robert Lubahn résonna dans le stade

1948 • Jeux Olympiques d’hiver de St-Moritz Pas d’hymne

• Jeux Olympiques d’été de Londres Un hymne composé par Roger Quilter à l’appui d’un texte de Rudyard Kipling fut joué lors de la cérémonie d’ouverture

1952 • Jeux Olympiques d’hiver d’Oslo Nouvelle interprétation de l’hymne Quilter / Kipling

• Jeux Olympiques d’été d’Helsinki L’hymne retenu fut composé par Jaakka Linjama sur un texte de Toivo LYY

1956 • Jeux Olympique d’hiver de Cortina d’Ampezzo Hymne olympique orchestré par le Maestro Giuseppe Blanc pour une fanfare de trompettes

• Jeux Olympiques d’été de Melbourne Pindare fut à l’honneur puisqu’un extrait de ses textes mis en musique par Michal Spisak servit d’hymne olympique

1960 • Jeux Olympiques d’hiver de Squaw Valley L’hymne olympique fut interprété dans une version anglaise par Basil Swift avec un arrangement du compositeur Robert Dynn

• Jeux Olympiques d’été de Rome Reprise de l’hymne olympique originel adopté à l’unanimité comme hymne olympique officiel à l’occasion de la 55ème session du CIO à Tokyo (1958).

A partir des Jeux de Rome et jusqu'à aujourd'hui, L’hymne de Samaras et de Palamas fait partie du protocole des Jeux Olympiques