Manon Apithy-Brunet prolonge la fête des Jeux avec la Semaine Olympique et Paralympique

Education02 avr. 2025

Huit mois après son sacre olympique en sabre aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Manon Apithy-Brunet prolonge le plaisir des Jeux à la maison. Marraine de la Semaine Olympique et Paralympique organisée par le CNOSF, l'escrimeuse française a rencontré des élèves du collège Buffon (XV arrondissement) pour échanger sur sa profession et son expérience.

Manon Apithy-Brunet, marraine de la SOP 2025

Après s'être révélée aux yeux du grand public en juillet dernier, on retrouve une Manon Apithy-Brunet grand sourire. Vêtue de son bomber en satin, brodé « Equipe de France », la championne olympique est venue échanger à cœur joie avec des élèves du collège Buffon, dans le XV arrondissement de Paris dans le cadre de la Semaine Olympique et Paralympique (SOP).

Choisie en tant que marraine par le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) pour cette neuvième édition, la médaillée d'or en sabre s'est prêtée au jeu des questions-réponses face à une centaine d'élèves. Avec l'aide de leurs professeurs, quatre classes avaient établi des thèmes : l'enfance, la vie de sportive de haut niveau, son expérience aux Jeux de Paris 2024 ainsi que la place des femmes en escrime. Munis de leurs papiers pense-bêtes, les collégiens enchaînent les interrogations les yeux ébahis devant Manon Apithy-Brunet. De ses débuts dans la discipline à son quotidien à l'entraînement tout en passant par ses déceptions, tout y passe. A la question fatidique « Combien vous a rapporté les JO ? 80 000€ ! », un « waouw » d'admiration a résonné dans la salle. « La question la plus drôle que j'ai eu, c'est : Mangez-vous vraiment 5 fruits et légumes par jour ? » s'amuse la championne olympique.

« Ça fait bizarre de voir une championne olympique en vrai »

« Ce qui m'a marqué, c'est qu'à 8 ans elle participait déjà à des championnats. C'est jeune ! » raconte Thomas, 11 ans, qui fera cadeau d'un autographe à sa maman, escrimeuse elle aussi. « Ça fait bizarre de voir une championne olympique en vrai après l'avoir vue à la télé ». « On a appris plein de choses sur ses routines d'avant match, ses entraînements, comment elle gère la pression et ce que ça fait de vivre des Jeux Olympiques », s'enthousiasme Dina, 13 ans.

Au bout de 45 minutes d'échange, les enfants se sont rués sur l'escrimeuse française pour s'arracher quelques autographes et un selfie souvenir. Car l'autre star de cette journée, c'est aussi la médaille d'or que chacun a pu prendre dans ses mains. Certains l'ont même enfilée autour du cou, histoire de mesurer « pour de vrai » le poids de la médaille. « Les enfants étaient contents de me voir et surtout de voir la médaille. Ça les fait rêver et leur rappelle de bons souvenirs de l'été dernier ».

Participer à l'Héritage des Jeux de Paris 2024

La rencontre s'est ensuite poursuivie par un quiz entre la championne olympique et les jeunes, ainsi qu'une session tennis de table avec un groupe de l'association de l'établissement. Marraine de la SOP 2025, aux côtés d'Arnaud Assoumani (athlète paralympique), Manon Apithy-Brunet a bien conscience de la mission qui lui est réservée. « C'est le moment de leur remémorer tout ce qu'ils ont vu aux Jeux Olympiques de Paris 2024 et leur donner envie de faire du sport. A nous de montrer que le sport est un jeu et une passion. Si j'ai pu leur donner un peu de magie, c'est cool », se réjouit la championne olympique.

Cette Semaine Olympique et Paralympique est l'occasion de perdurer l'héritage des Jeux olympiques, aussi bien sur la parité homme/femme que la reconnaissance du sport paralympique. « La semaine olympique et paralympique est un temps fort pour prolonger les Jeux, basé sur le plaisir et le bien-être » a tenu à rappeler Véronique Moreira, vice-présidente du CNOSF et présidente de l'USEP (Union sportive de l'enseignement du premier degré).

Voilà sept ans que le collège Buffon participe à la SOP. Cette année, du 31 mars au 4 avril, l'établissement organise des « Buffolympiades ». De nombreux défis par classe sont orchestrés (natation, 800m, marathon, laser-cardio), un tournoi de tennis de table, des sorties ainsi que deux expositions dont l'une sur les valeurs de l'olympisme. « La SOP est un moment fort de l'année qui implique tous les niveaux de classe. On insiste sur le côté plaisir, c'est très important pour qu'ils continuent un sport ou qu'ils en découvrent un autre », explique Geoffrey Perla, professeur d'EPS à sa collègue, Pascale Lacoste, en charge de l'organisation de la SOP, avant de poursuivre : « On est très impliqués dans l'inclusion par le sport. On veut leur faire tester du basket fauteuil. On veut montrer que tout le monde peut faire du sport et que tout est possible ».

Sur l'ensemble du territoire français, plus de 700 000 élèves participent à la SOP à travers plus de 2 000 projets. Parmi les différentes actions mises en place, 120 athlètes sont mobilisés tout au long de la semaine.