Nelson Paillou 1983-1993
Nelson Paillou, avec son prédecesseur et son successeur...
Né à Bordeaux le 6 janvier 1924, Nelson Paillou est devenu orphelin à l'âge 7 ans. Pupille de la Nation, élevé à Ciboure au Pays Basque, il manifeste très jeune son engagement pour le sport en fondant la section sportive du Bordeaux Étudiant Club avant d'en devenir quelques années après son secrétaire général.
Après des études classiques, il enseigne les Lettres au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux à 18 ans, et devient chargé de mission auprès de l’Education nationale de 1962 à 1982. A cette époque, il occupe également le poste de secrétaire général de la Fédération des œuvres éducatives et des vacances de l'Éducation nationale. En charge de la mise en place de programme de vacances pour les enfants, il créa un centre de vacances dédié à La Mouline près d'Arette, dans un village qui deviendra son havre de paix.
Son engagement, il le poursuit plus tard dans le handball en étant successivement joueur, arbitre international, puis président de la fédération française de 1964 à 1982. Ce poste le conduit à la vice-présidence du CNOSF, poste qu’il occupe de sa création, en 1972, à 1977.
Si l’on veut que le sport ait un avenir, il faut qu’il soit humain. S’il échappe à l’homme, il disparaîtra comme il a disparu par le passé, mais il peut aussi disparaître par la perfidie, l’arrivisme des hommes ou la rentabilisation abusive des pratiques sportives.
Chef de mission adjoint de la délégation française aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, puis chef de la délégation tricolore à Montréal en 1972, il est finalement élu président du CNOSF en 1982. L’année suivante, il fait entrer les fédérations françaises handisport et sport adapté au sein du CNOSF.
Sa principale préoccupation comme président du CNOSF est de construire un mouvement olympique et sportif français compétent, représentatif et indépendant. Humaniste militant, Nelson Paillou exprime sa vision à travers un programme ancré dans la protection et la reconnaissance des sportifs et de leur encadrement, notamment des bénévoles et dirigeants associatifs, dans la valorisation du rôle pédagogique du sport – il crée notamment les Jeux de l’Avenir – ou dans le fair-play.
Nelson Paillou siégea également au Conseil économique et social de 1984 à 1997. Ces fonctions lui permirent de servir efficacement le sport œuvrant pour l’adoption de diverses mesures concernant la formation des dirigeants sportifs et des sportifs mais aussi se faisant l’avocat de l’indépendance du sport, obtenant en particulier son financement par la création du Loto sportif...
Au lendemain de sa présidence, Nelson Paillou organise le Congrès du centenaire du Comité international olympique en 1994, et inaugure à cette occasion la Maison du sport français, siège du CNOSF qu’il a fait construire à l’appui des retombées financières des Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville 1992.
Nelson Paillou est décédé d'un accident de la route, le 17 novembre 1997, près de Pau, en se rendant à Arette.
Présidence
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