La photo finish
Georges Demenÿ fut l’un des pionniers de la photographie du mouvement. S’il n’est pas directement impliqué dans les évolutions de la photographie aux Jeux olympiques, ses innovations techniques furent à l’origine de certaines des plus grandes avancées techniques du début du XXème siècle en matière de capture de l’image. En poste à l’école de Joinville entre 1902 et 1907, il s’appuya sur les actions sportives et développa en particulier les techniques de décomposition du mouvement avec ses clichés “chronophotographiques” qui sublimèrent le mouvement et permis de nombreuses avancées dans le domaine de la photographie.
La première réelle innovation liée à la photographie aux Jeux olympiques fut l’apparition, en 1912 pour les Jeux Olympiques de Stockholm, du premier dispositif de photo finish, un balbutiement argentique permettant de classer les concurrents difficiles à départager sur la ligne d’arrivée.
En 1926, la Fédération d’athlétisme des Pays-Bas fait un nouveau pas en présentant le premier appareil de projection au ralenti développé dans la perspective des Jeux Olympiques de 1928, à Amsterdam.
Depuis 1948, à Londres, la photo-finish est donc constamment utilisée aux Jeux olympiques. En 1952, et pour la première fois, l’utilisation d’un quartz au sein d’un nouveau dispositif permet d’obtenir une précision d’image inédite et d’enregistrer les temps des athlètes, révolutionnant les techniques de chronométrages. Il faudra attendre 1979 et le Contax 139 pour voir la technologie quartz étendue au grand public amateur de photographie.
La technologie de l'appareil « photo-finish » de 1952 était semblable à celle testée aux Jeux de Londres 1948 par Omega. Pointé sur la ligne d'arrivée, il dispose d’une bobine de film, défilant derrière une lentille rapide avec une ouverture de 0.12mm, en forme de fente. La capture de l’arrivée est déclenchée par étapes, avec l'effet de tendre l'image.
Toujours à la recherche de la plus ultime précision mais aussi d’images explicites pour le plus grand nombre, les organisateurs ont continué à améliorer le dispositif. En 1992, l'ensemble Scan-o-vision des Jeux Olympiques de Barcelone permet un enregistrement de haute précision au 1/1000e de seconde. Et en 1995, c’est la couleur qui fait son apparition sur la photo-finish.
Prise et transmission d'images
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