Jeux méditerranéens de plage, jour 2 : le triathlé de tous les succès

Compétition

Jeux méditerranéens de plage, jour 2 : le triathlète de tous les succès

L’Equipe de France a écrasé le relais mixte de triathlé, l’or à la clé pour Léa Fernandez et Ugo Fleurot. Aviron, kitesurf, karaté kata et football de plage étaient également au programme de cette deuxième journée à Héraklion.

Triathlé : un triplé qui vaut de l’or

Six Français qui s’étreignent et se congratulent sur la ligne d’arrivée, tandis que la concurrence incarnée par l’Italie pointe encore à l’arrière-plan, en plein effort. Euphorique groupe France de triathlé qui, après les deux médailles individuelles de la veille (l’or pour Clémence Reboisson, le bronze pour Léa Fernandez), assorties de trois autres Top 5, a dominé de la tête et des épaules le relais mixte.

La configuration était pourtant singulière, et pas forcément aisée à appréhender, puisqu’un pays ne pouvait dans cette épreuve précise ramener qu’une médaille, peu importe le nombre de représentants placés sur le podium. « On savait que ça rendait quelque part la médaille encore plus compliquée à aller chercher car un seul de nos trois binômes pouvait être récompensé, explique Léa Fernandez. Mais hier soir on a discuté avec Ugo et on était chauds pour ramener la médaille. » Une fois en piste, la victoire d’une paire française s’est rapidement dessinée, dès lors que Léa Fernandez a pris les commandes de la course – « J’étais plus posée et sereine au tir qu’hier », soulignait-elle notamment –, Clémence Reboisson dans son sillage, toutes deux prenant le large pour laisser ensuite respectivement Ugo Fleurot et Jean-Baptiste Mourcia les départager pour le titre.

Chacun des deux hommes prenant à son tour l’avantage (Mourcia recolle sur la nage, Fleurot reprend une petite avance au tir, mais Mourcia revient encore à la nage et en sortie d’eau), tout devait se régler au sprint entre les deux copains, pour savoir qui s’adjugerait l’or… et qui se contenterait officiellement du chocolat. Et, sous les yeux des filles postées à l’arrivée, le dernier mot est revenu au porte-drapeau de la délégation française.**** « Léa avait assuré avec son super relais, saluait Ugo à l’arrivée. J’avais la pression du retour des garçons, avec en plus un sprint final à disputer avec un ami… Il a fallu tout donner, on était bien fatigués à la fin ! »****

Une quinzaine de secondes derrière eux se présentait le troisième concurrent à couper la ligne… et, cocorico, il était encore français ! Car derrière, à la lutte toute l’épreuve durant avec les médaillés individuels italiens Alice Rinaudo et Emmanuele Tromboni, Aziliz Naour et Cédric Chatellier n’ont, au propre comme au figuré, rien lâché. Aziliz Naour a passé le relais à son équipier avec une courte avance sur Rinaudo, et Cédric Chatellier n’en a pas perdu un pouce pour tenir en respect jusqu’au bout le médaillé d’or individuel, gardant une dizaine de secondes d’avance à l’arrivée. Pareil scenario – et dénouement – incitait bel et bien les Bleus à vivre le moment comme un accomplissement collectif, à l’image d’Ugo Fleurot : « C’est toujours cool un podium par équipes, avec les copains. Même s’ils ne sont pas médaillés on fait 1, 2 et 3, on a vraiment dominé collectivement cette épreuve. » Et, plus généralement, dominé le triathlé de ces Jeux Méditerranéens de plage.

Aviron de plage : des promesses semées

Du côté de l’aviron de mer, qui avait vu l’Equipe de France rafler pas moins de quatre titres en 2019 à Patras, les Bleus ont rempli leur contrat en cette première journée. En individuel, Elodie Ravera et Vincent Noirot ont décroché sans encombres leur ticket pour les quarts de finale lundi. Son deuxième chrono matinal vaudra à Elodie Ravera un quart face à la Monégasque Coline Caussin, septième temps et passée par les repêchages. Cinquième quant à lui, Vincent Noirot défiera le Portugais Gonçalo Delgado, quatrième.

Du côté des deux de couple, Ivan Bové et Ludovic Dubuis ont pris la deuxième place des qualifications et affronteront en quarts les Tunisiens (septièmes). Ce devrait être autrement plus corsé pour Edwige Alfred et Francesca Villalonga, sixièmes ce dimanche et vouées à affronter les prétendantes au podium italiennes. Enfin, en relais mixte, la sixième place des Bleus leur réserve là aussi un gros morceau en quarts, en l’occurrence la Croatie.

Kitesurf : les tricolores bien placés

Dans cette discipline qui apparaîtra au programme olympique l’an prochain, les Bleus du kitesurf ont réalisé une excellente première journée, bouclée en première (Lauriane Nolot) et deuxième position (Poema Newland) chez les féminines. C’est à peine moins bien côté masculin, puisque Maxime Nocher occupe la tête du classement, tandis qu’Axel Mazella pointe à la troisième place.

Football de plage : la France s’incline sur le fil contre l’Espagne

Choc au sommet entre deux équipes créditées de « cartons » la veille, 7-2 pour l’Espagne contre le Maroc, 8-1 pour la France contre la Grèce. Dans un match qui met pratiquement un pied en finale à son vainqueur, les Bleus font le dos rond en première période, avant de faire mouche à l’entame de la deuxième, par Kylian Varrel (1-0, 13e). En échec au tir, l’Espagne s’en remet dans le dernier tiers temps aux frères Ardil Navarro, Salvador d’abord pour égaliser (1-1, 27e), puis David pour prendre les devants (1-2, 33e). Le score en reste là : si la petite finale pour le bronze est toujours envisageable – et entre leurs mains puisqu’à disputer au Maroc lundi en confrontation directe – la France doit à présent à la fois battre le Maroc et espérer une défaite de l’Espagne face à la Grèce pour espérer jouer pour l’or mardi.

Karaté de plage : pas de médaille pour les filles

Les deux Françaises engagées en kata de plage n’ont pas franchi la première phase de poules. Il s’en est pourtant fallu d’assez peu pour Laura Pieri, troisième de son groupe avec un Kururunfa noté 23.30. Kethleen Vincent (Suparinpei, 22.40) termine quant à elle quatrième de sa poule. Au tour des garçons (Fabien Tran, Lorick Nour-Mauris) d’entrer en scène ce lundi.