Jeux méditerranéens de plage, jour 7 : l’argent fait leur bonheur
Compétition
Trois d’argent en nage avec palmes, une d’argent et une de bronze en canoë-kayak : cinq nouvelles médailles sont venues s’ajouter au total de l’Equipe de France ce vendredi, portant le total tricolore à 20 à la veille de la clôture des Jeux Méditerranéens de plage. Et au moins une autre, en volleyball, est d’ores et déjà assurée samedi…
Et de trois qui font cinq pour la nage avec palmes ! Si l’or se dérobe pour l’instant à elle dans la piscine du Centre national des sports d’Héraklion, l’Equipe de France a récolté pas moins de trois nouvelles médailles d’argent ce vendredi, venant s’ajouter à celle déjà conquise la veille par le relais 4X100 m surface, ainsi qu’au bronze individuel d’Anaïs Verger.
Le plus proche du Graal fut indéniablement Sébastien Chedru, puisque c’est à la touche que s’est joué le titre du 200 m bi-palmes. Parti prudemment (cinquième aux 50 m), il n’a cessé de remonter (troisième à la mi-course, deuxième aux 150 m) pour s’offrir une dernière ligne droite haletante, coude à coude avec son voisin de ligne d’eau, le Croate Ognjen Maric. La victoire se joue au dixième de seconde : 1’36’’93 contre 1’36’’68 ! « J’étais venu ici sans grandes prétentions mais je trouvais que j’étais bien aux entraînements, je faisais des bons temps, et ça s’est concrétisé aujourd’hui, revit l’intéressé. J’étais très facile en séries, meilleur temps en 1’41’’, mais tout le monde s’était un peu caché et c’est beaucoup plus descendu en finale. Je suis super content du chrono, de la médaille aussi, ça fait plaisir, après… Il y a un petit goût amer sur la place, mais… c’est le sport ! »
Niveau émotions fortes, Colas Zugmeyer aussi aura marqué de son empreinte sa course du jour, le 200 m surface, gratifiant son fan-club tricolore d’une dernière ligne droite de feu depuis son couloir 8. Encore 5e aux 150 m, il touche en deuxième position (1’24’’95), à seulement 31’’ de l’or, alors qu’il frisait la seconde de retard sur le Turc Toparlak à la mi-course ! « Ce matin j’avais un peu de doutes, des tests de matériel peu concluants… dévoilait pourtant le médaillé en relais de la veille. Mais faire la finale à la ligne extérieure, c’était intéressant. J’étais un peu à part, seul, et c’est ce qui m’a permis de décrocher cette médaille. Personne ne m’a vu débouler ! »
Comme son homologue du 4x100 m surface, le relais mixte 4x50 m bi-palmes s’est également paré d’argent. Et si Théo De Zaldivar, Emilie Fatras, Charles Salsano et Anaïs Verger – troisième médaille à titre personnel pour cette dernière – n’ont rien pu faire contre l’Italie, créditée d’un record méditerranéen (1’21’’55), leur chrono de 1’23’’17 leur vaut plus d’une demi-seconde d’avance sur la Croatie, troisième.**** « La course s’est super bien passée****, réagissait Emilie Fatras. On est restés soudés jusqu’au dernier moment et on a tout donné, c’est le principal. On est très, très contents, à la fois du résultat et de notre cohésion d’équipe. »
Les finalistes du jour par ailleurs : Charles Salsano et Théo De Saldivar (4e et 5e du 50 m bi-palmes), Emilie Fatras et Louise Lefebvre (6e et 8e du 100 m bi-palmes), Anaïs Verger et Pauline Gérard (7e et 8e du 100 m surface), Kalliste Fourton Bellini et Oriane Robisson (7e et 8e du 400 m surface), Hugo Meyer (8e du 50 m apnée) et Vincent Prudhomme (8e du 200 m surface).
Il reste cinq épreuves au programme samedi, « avec l’eau libre, et notamment encore un relais », sourit Colas Zugmeyer. L’appétit venant en mangeant, le double médaillé prévient même :**** « On visera encore le podium, et peut-être la première médaille en or. Ce serait incroyable pour terminer ! »****
Canoë-kayak : Thaïs Delrieux et Hector Henot dans le grand bain
Joyeux anniversaire Thaïs ! Deux jours avant ses 22 ans, Thaïs Delrieux s’est elle-même occupé de son cadeau en décrochant la médaille d’argent sur l’ocean racing 10 km des Jeux Méditerranéens de plage. « Je suis super contente de ma course, rayonnait la Bayonnaise à l’arrivée. J’ai essayé de tenir la première (l’Espagnole Judit Verges Xifra, ndlr), que je savais très forte – je la connais, c’est une copine que je vois souvent sur les compétitions. J’ai réussi à tenir sa vague sur les deux premières bouées. Après, dès qu’on tourne la deuxième, on a une partie vraiment sur le surf, et c’est à ce moment-là qu’elle a réussi à se détacher. C’était trop dur pour revenir sur elle mais j’avais encore à batailler jusqu’au bout avec la deuxième Espagnole. Sur les parties plates, face au vent, c’était très dur de la décrocher mais j’ai réussi au fur et à mesure à mettre un peu plus de distance. »
Elle boucle son 10 km en 49’20’’1, une minute trente derrière la gagnante et avec vingt-sept secondes de marge sur l’autre Espagnole, Amaia Osaba Olaberri. Derrière suivent les deux autres Françaises engagées, Floriane Broustal (5e en 51’30’’8) et Claire Dewaste (6e, 52’21’’2).
Un peu plus tôt, Hector Henot avait pris la troisième place de l’épreuve masculine. Sa première médaille internationale chez les seniors, à 24 ans : « Je suis plutôt content, savourait-il. On aimerait toujours le plus beau métal mais je saurai me contenter de ce bronze pour aujourd’hui. » D’autant que pour lui aussi, la course fut excitante : « J’ai réussi le départ que je voulais faire, en accrochant la tête de course. Je passe la deuxième bouée en tête, ensuite l’Espagnol (Walter Bouzan Sanchez) prend la tête et la maintient jusqu’au bout mais on a eu une bonne bagarre avec le Portugais (Bernardo Pereira) pour la deuxième place. »
C’est le moins que l’on puisse puisque les deux athlètes couperont la ligne séparés seulement par… deux secondes (41’47’’01 pour le Français). Le vainqueur était arrivé 45 secondes plus tôt. A l’entendre, le Breton reviendra se frotter à l’exercice : « C’est un format de course dont on a peu l’habitude, encore plus moi qui vit à Rennes donc je ne m’entraîne pas souvent en mer, mais je le trouve intéressant parce qu’il mêle physique, technique et stratégie. » Nicolas Lambert termine cinquième (43’09’’8), Victor Doux sixième (43’46’’02).
Volleyball de plage : les frères Ayé en finale
Au bout du suspense ! Calvin et Quincy Ayé se sont qualifiés pour la finale du tournoi de volleyball en forçant la décision face aux Portugais Hugo Campos et Joao Pedrosa (2-1, 21-13, 15-21, 15-13). Samedi, face aux Italiens Benzi / Bonifazi, ils tenteront non pas de ramener, mais bien de garder la coupe à la maison, puisque les Bleus Olivier Barthélémy et Arnaud Loiseau l’avaient emporté à Patras il y a quatre ans.
On sait déjà en revanche qu’Aline Chamereau ne gardera pas son titre. Sacrée aux Jeux Méditerranéens de plage millésime 2019, à l’époque avec Alexandra Jupiter, la tenante, associé cette année à Clémence Vieira, a rendu sa couronne en demi-finales, face aux Italiennes Margherita Bianchin et Claudia Scampoli (0-2, 15-21 et 20-22). Il y aura tout de même une médaille de bronze à aller chercher samedi, face aux locales Dionysia Matiou et Elisavet Triantafyllidi.
Ces dernières, justement, ont stoppé en quarts de finale le parcours d’Elsa Descamps et Romane Sobezalz (0-2, 15-21, 16-21), mais les Françaises ont su se remobiliser pour partir en quête d’une place d’honneur. Leur succès sur les Chypriotes Gusarova / Nyström (2-0, 21-19 et 21-12), leur vaudra de disputer samedi un match de classement pour la cinquième place.
Tennis de plage : Gianotti / Guégano et les sœurs Hoarau au rendez-vous
Les deux paires françaises ostensiblement candidates au podium (et plus si affinités) se sont qualifiées pour le dernier carré du tournoi de tennis de plage. Les garçons, têtes de série n°1 du tableau, ont dominé les Portugais Freitas / Maio (6/0 6/3) en quarts et rencontreront samedi les n°3 italiens Beccaccioli / Giovannini.
Marie-Eve et Mathilde Hoarau (n°4), de leur côté, ont surclassé la paire grecque Sotiriadou / Vasileiou (6/0 6/0). Elles affronteront les favorites italiennes Sofia Cimatti et Giulia Gasparri (TS 1) pour une place en finale.
Le tournoi s’est en revanche arrêté au stade des quarts de finale pour Paul Gotarda et Théo Irigaray, battus par les Espagnols Antonio Miguel Ramos Viera et Gerard Rodriguez Querol (6/4 7/5), n°4 du tableau. Même dénouement pour Lola Barrau et Maïré Bray, défaites par les ibériques Eva Fernandez Palos et Ariadna Costa Graell (n°3, 6/1 6/1).
Enfin, ce sera une quatrième place pour Lola Barrau et Théo Irigaray en mixte. La tâche s’annonçait déjà ardue face aux n°2 du tableau, les Espagnols Eva Fernandez Palos et Antonio Miguel Ramos Viera, mais elle virait à l’impossible dès lors que Lola Barrau était diminuée. Le binôme français a été contraint à l’abandon alors qu’il avait perdu le premier set 0/6, n’inscrivant en tout et pour tout que sept points.