Sites prestigieux, exploits sportifs... : retour sur des Jeux de Paris réussis
Paris 202414 août 2024
Paris a été le théâtre de Jeux sensationnels pendant 15 jours. Entre le prestige des sites olympiques, les exploits et performances des athlètes, et l'ambiance exceptionnelle, les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été plus que réussis. La présence de stars mondiales comme Snoop Dogg est venue rajouter un peu d'originalité à ces Jeux en France, cent ans après les avoir accueillis.

12 millions de billets vendus, des fans zones pleines à craquer, des exploits sportifs, et une communion entre le peuple et les athlètes Français... l'été 2024 aura été historique et restera gravé dans les mémoires pendant de longues années. Retour sur 16 jours intenses au sein de la capitale française qui n'a cessé de montrer ses atouts, notamment par des sites emblématiques transformés en lieu de compétition.
Par où commencer ? Par cette cérémonie d'ouverture exceptionnelle, peut-être. Céline Dion interprétant « L'hymne à l'amour » en plein milieu de la Tour Eiffel a été l'un des moments les plus mémorables. L'image du chaudron allumé vaut aussi le détour. La triple médaillée d'or Marie-José Pérec et le désormais quintuple médaillé d'or Teddy Riner ont eu le privilège de vivre ce moment hors du temps.
Arrêtons-nous aussi sur le cas Snoop Dogg. Le rappeur américain s'est attiré les faveurs des spectateurs avec des apparitions toujours décalées pendant les Jeux. Parmi les exemples, l'artiste aux millions de disques a été aperçu en tenue d'équitation lors du concours de dressage. Il a aussi eu l'honneur de donner les fameux trois coups de bâton avant l'épreuve de breaking à la Concorde, là où se déroulaient également les épreuves de basket 3x3 et le skateboard. Devenu une véritable mascotte, offrant une pub incroyable pour ces Jeux, Snoop Dogg a aussi commenté les épreuves d'athlétisme avec Simone Biles, championne de gymnastique.


Léon Marchand, héros de toute une nation
Quant au sportif, le public a été servi. La magie Marchand a opéré aux quatre coins de la capitale, du Club France, installé par le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), aux 26 fan zones dispersées dans Paris, en passant par la piscine olympique.
Léon Marchand a réussi ce qu'aucun nageur français n'avait réussi à accomplir jusque-là, soit quatre médailles d'or et une de bronze en participant à cinq épreuves différentes. La liesse populaire qui l'a entourée est montée crescendo, si bien que certaines épreuves olympiques ont été interrompues lorsque le roi des bassins sortait la tête de l'eau, adulé par des milliers de supporters. Le nageur de 22 ans a véritablement changé de statut en devenant le héros de toute une nation.
Le pays hôte a aussi pu frimer dès le premier week-end avec l'exploit du rugby à 7, équipe dans laquelle jouait la légende du rugby français Antoine Dupont. Avec leurs pas de danse fétiches, les rugbymen ont enflammé le Stade de France, qui a chanté une Marseillaise à l'unisson, mais aussi la scène du Club France à la Villette.
La France a aussi vibré pour le triplé historique en BMX Racing masculin. Peut-être encore inconnus aux yeux de tous, Joris Daudet, Sylvain André, et Romain Mahieu ont offert au pays hôte un podium intégralement français au BMX de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Mais les spectateurs n'ont pas uniquement vibré pour les Français. Le lot de stars mondiales leur a aussi rendu la pareille. A commencer par Simone Biles, la star de la gymnastique, qui a émerveillé les gradins de l'Arena Bercy. En athlétisme, le 100m masculin a terminé à la photo-finish. L'Américain Noah Lyles (9s784) s'est finalement offert l'or devant le Jamaïcain Kishane Thompson (9s789), et un autre Américain Fred Kerley (9s81).
Touché par le Covid-19, Lyles a signé de véritables exploits. Après sa performance en sprint sur 100m, le champion du monde du 100m, 200m et 4x100m a terminé troisième de son épreuve favorite, le 200m, seulement quatre jours plus tard.
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Des sites de compétitions bouillants
Sur la piste du Stade de France, l'autre star de ces Jeux se nomme Mondo Duplantis. Le Suédois a surclassé le concours de saut à la perche en réalisant son rêve d'enfant : devenir champion olympique. « Oui, apparemment, certains visent aussi grand » a-t-il déclaré après coup. Cerise sur le gâteau, Armand Duplantis a battu son propre record du monde à 6m25 à Saint-Denis. De quoi s'offrir un joli tour d'honneur et le droit de sonner une cloche sur le bord de piste pour célébrer sa victoire.
« Quand le stade se met à trembler et se lève, c'est magique ! »
Si le Stade de France s'est transformé à chaque exploit ou sur chaque ligne d'arrivée, c'est véritablement tous les sites de compétition qui ont vibré. Gabriel Tual, 6eme de la finale du 800m ne peut qu'en témoigner. « Ça fout les frissons ! Quand on fait trois pas sur la piste et que tout le stade se met à trembler et se lève, c’est magique ! Ce sont des moments exceptionnels et on ne va pas en vivre souvent donc ils sont bien ancrés dans ma tête et dans mon cœur. Ça fait chaud au cœur et c’est vraiment super cool ! ».
Dès le début des Jeux, les tribunes étaient remplies, que ce soit au Grand Palais pour l'escrime, au château de Versailles pour les épreuves équestres ou encore à la Concorde, pour les sports dits « modernes ».
Pourtant préparés à ce type d'ambiance à la maison, les athlètes ont été surpris par cet engouement des supporters et l'ambiance électrique dans chaque site olympique. « C'était incroyable ! s'est réjoui Boladé Apithy, après avoir tiré dans l'édifice majestueux à la verrière la plus grande d'Europe. Tu as l’impression que la verrière tremble. On est en bas, au milieu, on a l’impression que ça vient de tous les côtés. Ça te donne tellement d’énergie. Pendant tout le match, j’étais mené et je me disais que j’allais le faire ».
Dans le bassin du centre aquatique olympique, les sœurs Laura et Charlotte Tremble ont été touchées par ce soutien infaillible des Français. « Le public français est incroyable, c'est le meilleur du monde, a déclaré Laura, sans mâcher ses mots. Ça donne tellement de force. Quand on arrive au bord du bassin, on sent les vibrations de tout le monde. Même pendant le ballet on les entend. On s’entraîne tous les jours, 8h par jour, toutes seules dans notre piscine et ressentir toutes ces personnes derrière nous, ça donne tellement d’énergie. »
Les touristes sont tombés sous le charme de la capitale française et de l'ambiance folle de ces Jeux. Les médias étrangers ont aussi été conquis par la ferveur dans les stades et en dehors, comme le Club France. L'un des lieux les plus fréquentés a vibré avec plus de 600 000 visiteurs durant la quinzaine.


Paris, capitale de l'amour, a aussi tenu sa réputation
Et puis Paris, capitale de l'amour, a aussi tenu toutes ses promesses. Au-delà du sport, les Jeux Olympiques racontent aussi de belles histoires de vie. A l'image des navigatrices françaises Sarah Steyaert et Charline Picon, toutes les deux demandées en mariage par leurs compagnons respectifs. Le joueur de badminton chinois Liu Yuchen a aussi demandé la main à la championne olympique Huang Ya Qiong après qu'elle ait reçu sa médaille d'or.
Plus étonnant là encore, certains athlètes ont pu partager un moment privilégié avec des animaux. Sur la vague de Teahupo'o à Tahiti, une baleine s'est approchée des surfeuses Tatiana Wetson-Webb et Brisa Hennessy lors de la demi-finale. De quoi leur laisser un souvenir indélébile de leur participation aux Jeux de Paris.
Cette fois, la fête est finie. Paris, merci, tu nous auras donné une sacrée poussière dans l’œil.