Henri Sérandour 1993-2009
Le 18 mai 2009, la main sur le cœur, Henri Sérandour s'était montré touché de l'hommage rendu par le mouvement sportif français au moment de ses dernières minutes de présidence du CNOSF. Jeudi 12 novembre 2009, près de six mois plus tard, Henri Sérandour s'est éteint, à Dinard, dans la Bretagne de son cœur.
Dirigeant, militant, humaniste
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Né au Mans (Sarthe) le 15 avril 1937, Henri Sérandour avait grandi à Rennes où il avait découvert le sport, en particulier la natation, le handball et le waterpolo.
Enseignant d'éducation physique au lycée Saint-Vincent de Rennes (1961), puis conseiller technique de natation pour l'Académie de Rennes (1966), il était devenu directeur des Sports et de l'animation de la ville de Dinard en 1967.
Parallèlement engagé au sein du mouvement associatif, il s'était engagé, d'abord au sein de son premier club, le Cercle Paul Bert de Rennes, puis avec les Cadets de Bretagne et l'ASPTT de Rennes. Après s'être investi dans le handball avec l'Amicale laïque de Dinard, Henri Sérandour avait créé en 1968 le Dinard Olympique Natation.
Ayant intégré le Comité de natation de Bretagne, Henri Sérandour avait par la suite été élu vice-président de la Fédération Française de natation (1974-1981), puis président de 1981 à 1993. Son engagement en faveur de la natation l'avait fait remarquer au niveau international. Vice-président de la ligue européenne de natation de 1984 à 1992, il avait intégré le bureau de la Fédération Internationale de natation Amateur en 1992 (1992-1996).
Quatre mandats à la présidence du CNOSF
Son parcours de dirigeant associatif l'avait conduit à la reconnaissance de ses pairs qui l'élisaient, en 1993, président du Comité national olympique et sportif français. dont il était déjà vice-président depuis 1985. Il effectua quatre mandats (1993-1997, 1997-2001, 2001-2005, 2005-2009) à la tête du mouvement sportif français. En 2000, Henri Sérandour devint membre du Comité International Olympique. Il le resta jusqu'en 2007, la limite d'âge le contraignant à quitter ce mandat.
Henri Sérandour laisse à tous le souvenir d'un dirigeant militant, humaniste. Il a tenu et développé la maison France, malgré les difficultés nombreuses, pendant ses 16 ans de présidence, et ses épreuves personnelles. Il a conservé l'héritage et l'a fait fructifier grâce à ses grandes qualités humaines : sa générosité, ses relations franches et directes, en véritable fédérateur qui sut réunir les hommes et les composantes très diverses de notre Comité.
Il était d'abord un militant et un bâtisseur. Mais il était surtout un fédérateur. Il donnait confiance et faisait confiance.
Denis Masseglia
Henri Sérandour a adapté le Comité National Olympique et Sportif Français aux évolutions en plaçant le sport dans tous les débats de notre époque : la formation et l'emploi, le développement durable, la préservation de la santé, l'Europe et les territoires et, au cours de son dernier mandat, la gouvernance, en installant la première conférence nationale du sport.
Sous sa présidence, la France a obtenu aux Jeux Olympiques une permanence de résultats exceptionnels : Atlanta 1996, Sydney 2000, Salt Lake City 2002 ou encore Pékin 2008 avec un record de 40 médailles.
Il a laissé un outil, des moyens importants pour agir, une situation sereine. Grâce à son action, le CNOSF a été appelé à remplir un rôle plus important, pour atteindre de nouvelles ambitions.
Présidence
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