Paris 2024 : Le centre aquatique olympique, un équipement « vert » pensé pour l'avenir
Paris 202422 avr. 2024
Pour maîtriser son impact environnemental et réduire ses émissions carbones pendant les Jeux, Paris 2024 a pensé le centre aquatique olympique sur du long terme. Construit pour les épreuves de plongeon, natation artistique et de waterpolo, cet équipement sera réutilisé après les Jeux.
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Électricité renouvelable, mobilités douces et constructions raisonnées... Les Jeux de Paris 2024 ont pour vocation d'être des Jeux Olympiques plus responsables. Les organisateurs se sont même fixés l'objectif de réduire de moitié l'empreinte carbone des Jeux par rapport à la moyenne des Jeux de Londres en 2012 et Rio en 2016.
Pour s'inscrire dans cette démarche, le centre aquatique basé à Saint-Denis est un excellent exemple. Il est le seul établissement à avoir été construit de façon pérenne, en vue des JO. 95% des sites des JO de Paris sont existants ou ne seront que temporaires.
Situé sur la commune de Saint-Denis, tout proche du village olympique et relié par une passerelle au Stade de France, l'ouvrage a été inauguré le 4 avril. Il a été l'un des derniers équipements livrés pour les JO mais a vu les choses en grand. Alors qu'il accueillera les phases finales du water-polo, la natation artistique et le plongeon pendant les Jeux, le site a été conçu pour être réutilisé après les Jeux. Aménagements intérieur et extérieur, matériaux, avenir... découvrez en quoi le centre aquatique olympique répond aux exigences environnementales.
L'enjeu environnemental au cœur de la réflexion
En 2012, Londres avait construit 6 sites en plus du village olympique. En 2016 et 2021, Rio et Tokyo ont dû en ériger 9 supplémentaires. S'il a souvent été reproché à Londres de ne pas avoir suffisamment hérité de la construction d'équipements et d'infrastructures après les JO, Paris 2024 ne veut pas subir les mêmes critiques.
Situé au cœur de la ZAC de la Plaine Saulnier, le chantier du centre aquatique olympique a suivi à la lettre le projet établi par les architectes depuis la première pierre posée en 2021 par Jean Castex, Premier ministre de l'époque.


Ossatures en bois, matériaux recyclés...
Parmi les avancées technologiques qui permettent d'en faire un équipement « vert », on y retrouve plusieurs aménagements. A commencer par la toiture. Près de 5 000 m2 de panneaux photovoltaïques y ont été installés, couvrant au moins 20% des besoins en électricité de la piscine. Cela en fait l'une des plus grandes fermes solaires urbaines en France.
A l'intérieur, une immense charpente en bois, de forme concave, permet de réduire le volume d'air à chauffer de 30% et donc les besoins énergétiques. Des matériaux bas carbone ou issus du réemploi ont été utilisés. C'est le cas des sièges dans les gradins par exemple. Au total, 60% des sièges ont intégralement fabriqués en France à partir de plastique collecté et recyclé en local.
Quatre bassins sont installés dans le centre aquatique olympique, dont un de plongeon. Ils seront maintenus à température grâce à la récupération de la chaleur du réseau urbain, incluant celle d’un data center à proximité.
Et après, que devient le centre aquatique olympique ?
Le département de Seine-Saint-Denis est le moins bien doté d'Ile-de-France concernant le nombre de piscines ouvertes au grand public (un enfant sur deux entre au collège sans savoir nager). Ainsi, le projet de Paris 2024 était de faire en sorte que l'équipement puisse être réutilisable à l'issue des Jeux Olympiques pour le grand public. Les bassins seront réaménagés à partir de juillet 2025. L'équipement passera de quatre à deux bassins (un de 50m et un autre de 25m). En plus de nager dans le bassin olympique, les visiteurs pourront profiter d'un espace fitness, une salle d'escalade, un terrain de foot à 5, un lieu de restauration et une recyclerie sportive. Quand aux tribunes, elles seront réduites de moitié, passant de 5 000 à 2 500 places.
Le centre aquatique sera aussi le théâtre de compétitions sportives ces prochaines années. En juin 2026, il accueillera les championnats d'Europe de natation. L'équipement sera également exploité comme centre d'entraînement fédéral de haut niveau par la Fédération française de natation, afin que les meilleurs athlètes puissent performer dans les plus grandes compétitions. Les plongeoirs, pour leur part, resteront pour accueillir le pôle France plongeon. De quoi réussir l'héritage tant attendu de ces Jeux de Paris 2024.

