Réemploi des infrastructures, braderies... le riche héritage des Jeux olympiques de Paris

Paris 202416 sept. 2024

Avant même le début des Jeux Olympiques, Paris 2024 avait annoncé vouloir être responsable et plus durable. Entre la seconde vie des bâtiments construits pour le village olympique, le peu d'équipements sportifs sortis de terre, et la mise en place de braderies pour écouler les objets souvenirs des JO, Paris 2024 a pensé a tout pour son héritage. Explications.

Village olympique - ©PRESSESPORTS
Village olympique - ©PRESSESPORTS

Des Jeux ambitieux, spectaculaires mais aussi plus responsables et plus durables, telle a été la ligne de conduite du Comité d'organisation de Paris 2024 pour cette 33ème édition des JO dans l'Histoire. Dès sa candidature, Paris 2024 avait déjà pensé à l'après et l'héritage qu'il allait laisser.

Qu'il s'agisse du mobilier, des uniformes, des équipements sportifs, ou encore des objets souvenirs des JO, Paris 2024 a souhaité proposer un modèle plus durable et circulaire. Les acteurs de Paris 2024 ont réussi à trouver une seconde vie aux 6 millions d'actifs nécessaires à la bonne organisation du plus grand événement du monde. « Nous sommes touchés par l’intérêt grandissant qu’ont les gens pour la seconde vie de nos produits, admet Caroline Louis, Manager Économie Circulaire chez Paris 2024. Aujourd'hui, 90% des 6 millions de produits livrés ont déjà trouvé une solution de seconde vie. En résumé, le mot d’ordre est : moins de gaspillage, plus d’héritage ! »

Infrastructures, urbanisme, recyclage, braderies d'objets... quel est l'héritage des Jeux Olympiques ? On fait le point.

Des équipements sportifs légués aux fédérations nationales

Les Jeux sont finis. Entre le matériel et l'immatériel, les Jeux de Paris 2024 laissent un héritage fort à la capitale française.

Il est important de souligner qu'au moment de penser ces Jeux, seuls trois infrastructures ont été créées de A à Z spécialement pour cette quinzaine olympique : le village olympique, le centre des médias et la piscine olympique. Autrement, 95% des sites nécessaires aux épreuves étaient déjà existants ou temporaires comme le volley-ball sous la Tour Eiffel ou les sports équestres au Château de Versailles par exemple.

Le village olympique a été conçu comme un héritage au service des Franciliens. Grand de 54 hectares, en Seine-Saint-Denis, il sera transformé en un quartier abritant 2 800 logements, pouvant accueillir jusqu'à 6000 habitants. Quant à la piscine olympique de Paris La Défense Arena, théâtre des exploits de Léon Marchand, elle sera déplacée. Les bassins, en acier inoxydable et en kits, seront installés à Sevran et à Bagnolet. Un réemploi qui fera le bonheur des habitants de ces deux communes pour apprendre et pratiquer la natation.

Sur l'ensemble des Jeux Olympiques, 75% des équipements sportifs ont été loués en accord avec la stratégie responsable des achats et la stratégie d'économie circulaire de Paris 2024. Le reste a été acquis grâce au soutien de l'Agence Nationale du Sport (ANS). Ainsi, Paris 2024 a souhaité donner certains de ces équipements aux fédérations nationales.

A titre d'exemple, la Fédération Française de Badminton va bénéficier d'équipements pour sa discipline olympique et paralympique. La Fédération Française de Volley-ball va profiter de ballons, filets, poteaux et sols sportifs. Le sable du Stade Tour Eiffel va aussi avoir une seconde vie. Il servira à la création de trois terrains dans le parc départemental de Marville, en Seine-Saint-Denis et un à Taverny, dans le Val d'Oise.

Paris la Défense Arena - ©CNOSF/KMSP

Seconde vie pour les objets « stars » des Jeux

Il n'a pas fallu attendre la fin des Jeux pour voir certaines tenues de bénévoles ou objets fétiches des Jeux en vente en ligne, sur des plates-formes de revente. Mais Paris 2024 avait déjà anticipé les choses. Au lendemain des Jeux Paralympiques, des braderies vont être organisées dans toute la France pour mettre en vente des objets souvenirs des Jeux : textiles (le fameux bob volontaire), uniformes, drapeaux, les fameuses « Phryges », serviettes, éléments de décoration... de nombreux « goodies » viendront ravir les passionnés et nombreux collectionneurs.

Plus que les émotions vécues, ces objets permettront de garder un souvenir indélébile de ces Jeux historiques. En plus, des prix attractifs seront proposés allant de 1 à 60€, de façon à convenir à toutes les bourses. Au total, 24 braderies vont être organisées dans tout l'hexagone. En voici une liste non exhaustive :

La première aura lieu samedi 14 septembre, à Saint-Denis (93), rue du Cygne, dans le cadre de la Fête de Saint-Denis. Le lendemain, dimanche 15 septembre, la grande braderie se tiendra à Mulhouse (68), en face du Palais des sports.

Deux braderies auront lieu dimanche 22 septembre, à Rouen, en Normandie, au complexe sportif Saint-Exupéry et à Pantin (93), au gymnase Maurice Baquet.

Rendez-vous à Elancourt (78) le dimanche 29 septembre, au rond-point Cassina de Pecchi, dans le cadre de la Fête de l'Automne.

Une semaine plus tard, le samedi 5 octobre, les habitants de Caen (Calvados) pourront faire de belles emplettes, au MoHo. Une braderie est aussi organisée à Nanterre (92).

Quatre braderies sont organisées dimanche 6 octobre : – à Angers (49), au Stade d'athlétisme Josette et Roger Mikulak au Lac de Maine – à Compiègne (60), au Stade Paul Petitpoisson – à Colombes (92), Place de la République – à Laval en Mayenne (53), à l’Espace Mayenne

Trois autres braderies sont organisées le samedi 12 octobre à Paris, sur le Parvis de l'Hôtel de Ville, à Reims, et à Rennes sur l'Esplanade Charles de Gaulle. Le lendemain, c'est à Châteauroux, Vichy (parc du Soleil), en Moselle (espace Academos de Verny) et à Carcassonne qu'il faudra se rendre. De nouvelles dates seront annoncées ultérieurement.

Si les athlètes séjournant au village olympique ont pu repartir avec leur couette collector des Jeux Olympiques, de nombreux objets et du mobilier vont trouver une seconde vie. Une plate-forme de pré-réservation Seconde Vie Paris 2024 a été mise en place à destination d'un public professionnel. Par ailleurs, la Ville de Paris a récupéré quelques équipements à la fin des JO pour les redistribuer à des associations qui interviennent auprès des publics les plus fragiles.

Cette démarche d'économie circulaire a aussi donné des idées pour l'avenir à certaines entreprises. Lyreco, Supporter officiel des JO de Paris 2024, en est un exemple parfait. Fournisseur de plus de 60 000 meubles, l'entreprise a lancé une nouvelle offre de mobilier de seconde main. Une bonne idée pour les personnes dans le besoin mais aussi pour la planète !

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